★★★★☆
It won a Molière award in its native France – although a Jacques Tati award might have been more appropriate. Fishbowl is a wordless comedy about three neighbours living at the top of a Parisian apartment block. We see their cramped quarters and the rooftop overhead. We watch as they defend their independence from one another then abandon it, fall in love, party, piss each other off and steal each other’s biscuits. Laura Léonard’s set is a box of tricks and the three performers rival it with unexpected dexterity.
For most of its 75 minutes, you don’t feel you’re watching a story. It’s more like a montage of domestic incidents as this trio lead their cheek-by-jowl lives. One tenant spills bleach into her goldfish bowl, triggering a chaotic chain reaction across the three flats; there’s the day she goes sunbathing on the roof, casting her birdwatching neighbour as a peeping Tom; and the night of the communal knees-up, with comedy dancing in the corridor and love rivalry punctuated by frequent visits to the shared loo.
The pleasure in Pierre Guillois’s production is in large part about special effects and comic choreography, as wigs are whipped away by the wind, burst pipes extinguish pan fires on the other side of the room, and – nice running joke, this – a hi-tech toilet is activated (intentionally or otherwise) by handclap. The performances are endearing, too, although harder to read if you’re not in the front rows of the vast Pleasance Grand.
It’s only latterly that anything resembling a plot – or point – takes shape, as one among the trio bursts the bubble, breaking free to a life elsewhere. Retroactively, the show is revealed as a ships-passing moment in these people’s lives; the time when they were everything to one another without realising it – or that it would end. In that light, the penultimate scene comes as a surprise, before raising the stakes and delivering a satisfying finale. The last scene is unnecessary, adding little to this timeless silent comedy about the farce and forced intimacies of crowded urban living.
Elle a remporté un Molière dans sa France natale – même si un prix Jacques Tati aurait été plus approprié. Fishbowl est une comédie sans paroles sur trois voisins vivant au sommet d’un immeuble parisien. Nous voyons leur logement exigu et le toit au-dessus de leur tête. Nous les voyons défendre leur indépendance l’un contre l’autre, puis l’abandonner, tomber amoureux, faire la fête, s’énerver mutuellement et se voler leurs biscuits. Le décor de Laura Léonard est une boîte à malices et les trois interprètes rivalisent d’une dextérité inattendue.
Pendant la majeure partie des 75 minutes, on n’a pas l’impression d’assister à une histoire. Il s’agit plutôt d’un montage d’incidents domestiques au cours desquels ce trio mène sa vie au coude à coude. L’une des locataires renverse de l’eau de Javel dans le bocal de son poisson rouge, ce qui déclenche une réaction en chaîne chaotique dans les trois appartements ; il y a le jour où elle prend un bain de soleil sur le toit, ce qui fait passer son voisin ornithologue pour un voyeur ; et la nuit de la fête commune, avec une danse comique dans le couloir et une rivalité amoureuse ponctuée par de fréquentes visites aux toilettes communes.
Le plaisir de la production de Pierre Guillois réside en grande partie dans les effets spéciaux et la chorégraphie comique, alors que les perruques sont emportées par le vent, que des tuyaux éclatés éteignent des feux de casseroles de l’autre côté de la pièce, et – belle blague en cours – qu’une toilette hi-tech est activée (intentionnellement ou non) par un battement de mains. Les performances sont également attachantes, bien que plus difficiles à lire si vous n’êtes pas dans les premiers rangs de l’immense Pleasance Grand.
Ce n’est que plus tard que tout ce qui ressemble à une intrigue – ou à un point – prend forme, lorsque l’un des membres du trio fait éclater la bulle, se libérant pour une vie ailleurs. Rétroactivement, le spectacle se révèle être un moment de passage dans la vie de ces personnes ; le moment où elles étaient tout l’une pour l’autre sans s’en rendre compte – ou sans savoir que cela se terminerait. Dans cette optique, l’avant-dernière scène est une surprise, avant d’augmenter les enjeux et d’offrir un final satisfaisant. La dernière scène est inutile et n’ajoute rien à cette comédie muette intemporelle sur la farce et les intimités forcées de la vie urbaine surpeuplée.