Un premier week-end à guichets fermés partout
Un premier week-end à guichets fermés partout
Le festival jeune public de Kingersheim a affiché complet ces 28 et 29 janvier, la plupart des spectacles se jouant à guichets fermés. Parmi les belles découvertes, « Le voleur d’animaux », récit autobiographique sensible d’un ancien cancre, amoureux des souris, des oiseaux et des poèmes de Prévert…
Succès public pour ce début de Momix qui renoue avec l’affluence d’avant le Covid. Les représentations sont souvent précédées désormais par la (petite) liste de spectacles où il reste encore de la place jusqu’à la fin du festival le 5 février… Parmi les belles surprises de ce premier week-end, Le Voleur d’animaux, récit autobiographique d’Hervé Walbecq, mis en scène par Pierre Guillois. Conçu pour être joué partout – notamment dans les établissements scolaires – ce spectacle s’est joué dans la lumière crue du Hangar et dans un dispositif quadri frontal. Le comédien commence son récit assis au milieu des spectateurs, évoque Des Souris et des hommes. Comme le Lennie du roman de Steinbeck, il nourrit une passion pour les petits rongeurs. Durant son adolescence, Hervé, qui appartient à « une fratrie de cancres » et arrive au collège précédé de la réputation de ses frères, se réfugie dans son univers peuplé de créatures à poils et à plumes pour tromper sa solitude, oublier les humiliations des profs, se guérir du rejet des autres élèves…
Sauvé par Prévert et Mademoiselle Leroy
Hervé Walbecq décrit avec justesse et moult détails mais sans aucune animosité, le calvaire qu’était « le collège Notre-Dame », jusqu’à la sonnerie… Pour le sauver, il y a eu Jacques Prévert et son recueil Paroles. Il y a eu aussi « Mademoiselle Leroy », professeure de français de la 5e 3, vêtue d’une veste de cuir rouge. La toute première a lui dire, « Mais c’est magnifique ! » Une écriture sensible, une interprétation sobre et touchante de sincérité.
Frédérique MEICHLER