Au Rond-Point, Pierre Guillois, Agathe L’Huillier, Olivier Martin-Salvan ont imaginé un «mélo burlesque» irrésistible.
Sur le grand plateau du Théâtre du Rond-Point, aucun rideau ne dissimule le décor tandis que pénètre le public. On distingue trois cellules. Deux sont encombrées d’un bric-à-brac vétuste alors que la première, côté jardin, est d’un blanc immaculé. En observant mieux, on distingue un toit. Des chambres de bonne, tout en haut d’un immeuble.
Bientôt, les trois occupants vont surgir, par un escalier dur aux mollets les mieux tournés. Au milieu, un type assez maigre et légèrement inquiétant, un roux barbu, hirsute, regard dissimulé derrière de larges lunettes. Un homme en costume gris, cheveux noirs un peu longs dépassant par-dessous son casque de moto. Un maniaque qui à l’aide d’un aspirateur de poche enlève la poussière de ses semelles, de ses vêtements. C’est chez lui que tout est blanc clinique! Avec ces deux hommes, une belle plante, une grande blonde pulpeuse qui veille sur un poisson rouge et semble vaguement mélancolique.
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