Daniel Dubois,
LE COURRIER DE LYON
Voilà un spectacle qui fait l’unanimité. Très jeunes, adultes, vieux abonnés, tout le monde est enthousiasmé.
Ce n’est pas un spectacle c’est un feu d’artifice du début à la fin. Une espèce de comédie del arte avant la lettre et sans le texte du 17e. On est chez Molière ! C’est le tréteaux qu’on dresse sur la place du village avec des décors en cartons.
Pierre Guillois est un créateur de comédies originales qui ont particulièrement tourné en France et à l’étranger. Il crée avec Olivier Martin Salvan ” les gros patinent bien “, cabaret de carton. Ce spectacle obtient le Molière du théâtre public en 2022. Et franchement c’est mérité !
Histoire est étonnante, un imposant acteur Shakespearien raconte dans un anglais que nul ne peut comprendre. Ce grand comédien raconte donc l’incroyable épopée à travers l’Europe et les siècles d’un homme ou son ancêtre peut-être qui au bord d’un fjord au fin fond des îles Féroé en une année inconnue, reçu la malédiction d’une sirène qu’il avait pêchée par mégarde dans les eaux gelées.
Voilà pour la genèse de l’histoire. L’homme traverse ensuite des terres et des mers, enchaîne périples, sur périples, et finira peut-être roi, mais plus probablement mendiant sans nul doute.
L’acteur seul sur scène, est accompagné par un factotum régisseur, acteur, dont la compétence peut certainement être discutée, mais aussi malingre que l’autre est généreux. Les deux forment un couple exceptionnel d’une drôlerie accomplie.
Pendant plus d’une heure à l’aide d’affichettes en carton maladroitement barbouillées et d’autres boîtes en carton aussi plus ou moins correctement découpées, s’échinera donc à nous faire comprendre le sens de ce voyage que d’aucuns disent initiatique, mais dont la symbolique a été engloutie.
Ce deuxième compère déclenche à plusieurs reprises des applaudissements nourris du public. En effet sa prouesse son énergie et sa folie déclenche les rires du public toute générations confondues.
C’est un magnifique spectacle et c’est aux Célestins jusqu’au 6 janvier. Courrez !
Daniel Dubois
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