Les Gros patinent bien fêtent leur 1000 ème représentation le 15 mars 2025 , à découvrir au Théâtre La Pépinière à PARIS , à l’espace des Arts, Scène nationale à CHALON-SUR-SAÔNE, au Théâtre Paul Éluard à BEZONS.
L’histoire …
Un imposant acteur shakespearien raconte, dans un anglais que nul ne peut comprendre – même un habitant de Stratford-upon-Avon en 1564 – ce grand comédien raconte donc l’incroyable épopée à travers l’Europe et les siècles d’un homme – son ancêtre peut-être – d’un homme donc, qui, au bord d’un fjord au fin fond des îles Féroé, en une année inconnue et sans doute oubliée depuis longtemps, au bord d’un fjord donc reçut la malédiction d’une sirène qu’il avait pêchée par mégarde dans les eaux gelées quoique salées sous les pourtant
magnificences auspices d’une aurore boréale joliment grêlée, à ce moment
précis, par un convoi tardif de grues en route vers l’Afrique.
Voilà pour la genèse de l’histoire. L’homme traverse ensuite terres et mers, enchaine périples sur périples et finit roi peut-être, mais plus probablement mendiant, et sans nul doute écartelé ou battu sur une roue dans quelque contrée sauvage, ou confiseur dans un pays de toute façon trop chaud, à moins que ce ne soit d’une mort douce mais décevante, de retour au logis familial, un beau soir de printemps rempli de mouches et taons, accueilli par sa vieille mère presque plus vaillante que lui, et n’ayant pas eu vraiment le temps, de
s’interroger sur le sens de la vie.
L’acteur, dont la dimension ne peut être contestée, est accompagné par un factotum, régisseur ou acteur de complément, dont la compétence peut certainement être discutée et qui est aussi malingre que l’autre est généreux et qui s’échinera, à moitié nu, le pauvre, et pendant plus d’une heure de temps, à l’aide d’affichettes en carton maladroitement barbouillées et autres boites, en carton toujours, plus ou moins correctement découpées, s’échinera donc à nous faire comprendre le sens de ce voyage que d’aucuns disent initiatique mais dont la symbolique a été engloutie par les générations si bien qu’il ne reste de cette longue errance autour du globe que le sentiment d’une course bien vaine en quête d’un bonheur qu’on savait d’avance hors de portée de ce bonhomme par trop replet.