Le Voleur d'animaux ( VF)

Distribution

Writing, acting and drawing
Hervé Walbecq

Stage direction
Pierre Guillois

Set design
Camille Riquier

Dramaturgy
Laure Hamidi

Running time: 50 minutes

A show for secondary school pupils

Possibility on request of continuing with a discussion in the presence of Hervé Walbecq

 

Le voleur d’animaux (The Animal Thief) is the autobiographical account of a dunce in the middle of a sibling group of dunces, ranging from petty schoolboy mischief to making a bomb. It also tells of the author’s very special relationship with animals at the time, which he has kept to this day.

When he was a teenager, after living for several years with a free-ranging bird in his bedroom, many other animals came into his life. As the days went by, he developed a very intimate, almost mystical relationship with them. The more difficult his school situation became, the more the dunce he was became attached to them and identified with them.

Beyond the animal, this text also tells of the saving discovery of theatre and poetry, and describes the absurd world that he and his brothers invented for themselves in order to survive and escape. It shows how, faced with the violence of a system, an adolescent can somehow absent himself from the world, live somewhere else, disappear, so much so that on the day the bomb actually explodes, he doesn’t even notice it.

 

The show in picture

Distribution

General administration
Sophie Perret

Administration Officer
Fanny Landemaine

Production Manager
Margaux du Pontavice
Louise Devinck

Communications
Anne-Catherine Minssen
ACFM Les Composantes

Production
Company
le Fils du Grand Réseau

Coproduction
Scènes Vosges

Acknowledgements
The Scènes Vosges team
Lycée Jeanne d’Arc in Remiremont
Lycée Malraux in Remiremont
Les Tréteaux de France – Centre Dramatique National

 

The Compagnie Le Fils du Grand Réseau is subsidised by the Ministère de la Culture – DRAC de Bretagne and supported by the city of Brest.

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LE PROJET

“Suite au coup de foudre que j’ai eu pour le texte d’Hervé Walbecq, j’ai rebondi sur une proposition de Scènes Vosges qui me proposait de créer une forme dans les lycées. 

L’enjeu de créer un moment de théâtre en milieu scolaire – dans un environnement par essence peu propice à l’éclosion de la poésie – est une gageure qui fait trembler, surtout lorsque l’histoire que l’on raconte est celle d’un garçon en échec scolaire et en grave conflit avec l’institution. 

Ces contraintes nous ont conduits, avec la scénographe Camille Riquier, à penser une forme où nous dirigerions le regard des spectateurs vers le sol, un sol dont nous pourrions maîtriser l’esthétique. Un dispositif en quadri frontal, une bâche et un peu de terreau nous ont permis de résoudre cette équation. Ce dispositif fait surgir la force symbolique de la terre, raconte le rapport privilégié du narrateur à la nature et permet aux talents de dessinateur d’Hervé de se développer en direct.

Au gré de son récit, Hervé modèle un oiseau, un arbre, détruit ses esquisses, tamise la matière, trace des mots, et enfin élabore une grande fresque sous les yeux des élèves. 

Cette façon très précaire de manipuler la terre, la sensibilité du trait d’Hervé, la fragilité que lui confère ce matériau pas si malléable, créent une tension sensible entre l’artiste et les jeunes spectateurs.

Si le récit commence avec la colère et la frustration du cancre, très vite se dessine un réconfort, à travers sa passion pour les animaux, puis un véritable espoir par le théâtre, la littérature et le soutien d’une merveilleuse prof de français. En effet, Hervé voit soudain le soleil au bout de sa route lorsqu’il découvre la poésie et lorsqu’il sait qu’il veut devenir acteur. 

Hervé commence à parler au milieu des élèves. Tout est fait pour rapprocher mentalement ces jeunes gens et l’acteur, malgré la différence d’âge. Il incarne le cancre qu’il était 35 ans auparavant. La tension qu’il produit est palpable. Il n’est pas leur complice car  personne ne l’a jamais compris. Ni ses camarades de l’époque ni ces élèves des années 2020 ne le comprennent. Tous le considèrent comme un être étrange, à part, marginal. Pourtant il est là, il a la parole, de la terre dans la main avec laquelle il va, de façon fort primitive, tracer ses rêves et ses jardins secrets. Il va distiller cet espoir de trouver sa voie, quoiqu’il en soit, malgré un monde qui paraît hostile, obtus. Il incarne peu à peu la part plus ou moins obscure chez chacun des élèves, celle qui ne parvient pas à trouver sa place dans le monde. Et il est la preuve vivante qu’il est toujours possible de la dénicher.”

Pierre Guillois